Face à l’approche visant à instaurer le fédéralisme en République démocratique du Congo, soulignée par Olivier Kamitatu, porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, Patrick Nkanga Bekonda, rapporteur du bureau politique du PPRD, n’est pas resté silencieux. Dans une tribune devenue virale ce lundi 14 avril, le cadre du parti de Joseph Kabila estime que cette proposition piétine la Constitution du 18 février 2006.
« Les crises institutionnelles multiformes que connaît notre pays ne résultent pas du respect de la Constitution, mais bien au contraire, c’est à cause de son non-respect. Évoquer le fédéralisme revient à dire que nous remettons en cause la Constitution du 18 février 2006, faisant d’elle un problème. Or, ma conviction est que notre Constitution fait plutôt partie de la solution. En appliquant strictement les prescrits de notre Constitution, des lois qui en découlent, dans l’esprit et dans la lettre, notre pays, la République démocratique du Congo, connaîtra inéluctablement la stabilité politique, la cohésion nationale et un développement intégral », laisse-t-il savoir.
Dans le même registre, il laisse entendre que la RDC, aujourd’hui, est dans un régionalisme constitutionnel, résultant d’une symbiose entre les tenants du fédéralisme et ceux de l’unitarisme, ce qui, finalement, a donné naissance à un État unitaire fortement décentralisé.
« Pouvons-nous nous permettre, présentement, de faire le procès de la décentralisation et, partant, de la loi sur la libre administration des provinces, dès l’instant où elle n’a pas été appliquée ? Je pense qu’il nous sied plutôt d’appliquer totalement la décentralisation, telle que prévue dans notre Constitution ainsi que les lois y afférentes », a-t-il expliqué.
En définitive, Patrick Nkanga Bekonda affirme que, si la décentralisation a été perçue à tort, dans notre société, comme la politique du « chacun chez soi », qu’en sera-t-il du fédéralisme ? se questionne-t-il, concluant que le niveau de maturité de la société congolaise ne permet aucunement une telle option, à ce stade.
La Rédaction