Politique / RD_CONGO

Fédéralisme en RDC : le Professeur Max-César Lokate alerte sur un risque de balkanisation

Publié le 13/04/2025 à 17:08
Article écrit par Israël Mpoyi

Cela fait plusieurs jours que la proposition du fédéralisme en République démocratique du Congo suscite de vives critiques sur la scène politique congolaise.

Face à la proposition de son instauration en RDC, approuvée par certaines figures de la scène politique dont Olivier Kamitatu, plusieurs Congolais ont fermement critiqué cette approche, qu’ils qualifient de prélude à la balkanisation.

Parmi eux, le professeur Max-César Lokate estime que son instauration piétinerait le combat mené par les pères de l’indépendance congolaise. Il a fait cette déclaration lors d’une interview accordée à notre rédaction, ce dimanche 13 avril.

Pour lui, cette initiative revêt une intention d’émietter le pays en plusieurs petits États, au profit d’ambitions égoïstes. Il révèle qu’après l’échec de la décentralisation, les ennemis de la RDC veulent à tout prix imposer le fédéralisme.

« Ces pantins sont disséminés dans les partis politiques et organisations de la société civile que compte aujourd’hui notre pays. Ils inventent des concepts tels la décentralisation territoriale, le fédéralisme, etc. comme pour préparer le lit à la balkanisation du Congo-Kinshasa, récusée par la population congolaise toute entière, malgré la multitude de tribus et ethnies qui composent notre pays », s’est-il confié à la presse.

Soulignant l’impossibilité pour certains opposants de dompter le pouvoir de Félix Tshisekedi, qu’ils qualifient de dérive dictatoriale, le professeur Max-César Lokate lance un appel aux Congolais afin de préserver l’héritage légué par les pères de l’indépendance.

« Craignant l’émergence d’un pouvoir fort dans la capitale, auquel ils confondent la dérive dictatoriale, ils estiment qu’il est plus que temps de mettre en exécution leur plan de la balkanisation en utilisant des termes flatteurs comme le fédéralisme, dans l’espoir de voir les Congolais mordre à l’hameçon », a-t-il déclaré, avant de préciser : « que les Congolais sont debout et n’accepteront pas n’importe quoi en échange avec leur pays, car ce serait cracher sur les tombes des pères de l’indépendance. »

Malgré la résurgence du sentiment tribal qui gangrène l’unité nationale, telle que préservée par le maréchal Joseph-Désiré Mobutu, il a conclu que la République démocratique du Congo restera une et indivisible, telle que prônée dans notre Constitution.

La Rédaction


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