Jimmy Kande, lanceur d’alerte et président du Réseau panafricain de lutte contre la corruption, a fermement critiqué la récente déclaration d’Olivier Kamitatu au sujet de l’annonce du retour de Joseph Kabila en République démocratique du Congo, par la partie orientale du pays.

Pour Jimmy Kande, le come-back du président honoraire constitue une provocation à l’égard du pouvoir en place à Kinshasa. Il affirme également que ce retour n’est en rien un geste anodin.

« Le retour de Joseph Kabila à Goma n’est pas un acte de souveraineté. C’est une provocation. Une insulte. Le symbole obscène d’un pays pris en otage par les fossoyeurs de son avenir », a écrit Jimmy Kande sur son compte X officiel.

Réfutant la thèse du porte-parole de Moïse Katumbi, selon laquelle Kabila est libre de circuler en raison de sa nationalité congolaise, cet acteur de la société civile le qualifie de principal architecte de la crise actuelle.

« En 2018, il a imposé au peuple congolais un ‘’compromis à l’africaine’’en réalité, un deal de couloir, une trahison électorale, un viol de la volonté populaire. Pendant 18 ans, il a méthodiquement démantelé les institutions, érigé la corruption en système, et ouvert grand les portes de l’Est à l’influence rwandaise », a-t-il dénoncé.

Concernant la ville de Goma, prochaine destination présumée de l’ancien président, Jimmy Kande ne mâche pas ses mots, précisant que cela relève du secret de Polichinelle.

« Sa réapparition à Goma, sous protection d’une région tenue par la rébellion, n’a rien d’anodin. C’est une déclaration d’allégeance à ses vieux alliés. Ce n’est pas un retour, c’est une continuité », a-t-il déclaré.

En parallèle, Jimmy Kande conclut en ces termes :

« La RDC n’a ni vraie opposition, ni majorité crédible », avant de renchérir :

« Elle est encerclée par des vautours. »

La Rédaction