Le président honoraire congolais, Joseph Kabila, n’a définitivement pas rompu avec la politique. Après une rencontre avec Moïse Katumbi, opposant et leader du parti Ensemble pour la République, Joseph Kabila a reçu une nouvelle délégation du cadre de concertation des forces politiques et sociales représentée par le député honoraire André Claudel Lubaya.
À l’issue de cet entretien, déroulé les 16 et 17 décembre derniers, les deux figures de l’opposition ont conjointement dénoncé les limites de la gestion sécuritaire du pouvoir en place, qu’ils considèrent comme l’une des causes principales de la montée vertigineuse des troupes rebelles dans certaines régions de la RDC.
« Les limites de cette gestion sont évidentes tant sur les plans militaire, politique, diplomatique que sur l’approche globale. Les choix et décisions hasardeux, les tâtonnements et les essai-erreurs sont à la base de l’impasse actuelle », peut-on lire dans un communiqué consulté par notre rédaction.
Pour Kabila et Lubaya, l’exécutif congolais privilégie les forces étrangères et les mercenaires pour pacifier les régions touchées par la guerre, au détriment des forces armées nationales.
« Le pouvoir en place porte davantage son choix sur les forces étrangères, les milices et mercenaires au détriment de nos forces armées », ont-ils regretté.
Par ailleurs, ils ont fermement condamné les discours de Félix Tshisekedi, qu’ils qualifient de « discours incendiaires caractérisés par des mensonges, manipulations, injures publiques et diabolisations ».
S’appuyant sur l’article 64 de la Constitution, les deux politiques ont exprimé leur intention de mettre fin à ce qu’ils qualifient de “dictature” de l’actuel président de la République. Selon eux, cette démarche est nécessaire pour stopper toute tentative de confiscation du pouvoir par le gouvernement en place.
La Rédaction