Face à la crise politique et sécuritaire qui sévit en République démocratique du Congo, l’ancien président Joseph Kabila a décidé de fixer l’opinion.

Dans son adresse du vendredi 23 mai, Joseph Kabila fustige ce qu’il appelle « la dérive tyrannique du régime en place », tout en appelant à « un pacte citoyen » pour redresser un pays qu’il estime « au bord du gouffre ».

« Le Congo vaut mieux que la caricature qu’en donnent ses dirigeants actuels », a-t-il lancé dans une déclaration solennelle, accusant son successeur d’avoir « complètement dilapidé » l’héritage laissé à la fin de son mandat.

Et de renchérir : « À peine six ans après, le pays offre un spectacle des plus désolants… il suscite pitié et moqueries à travers le monde ».

Revenant sur les récentes décisions prises contre lui, Kabila désapprouve la rumeur de sa présence à Goma, qu’il considère comme une simple spéculation née « de la rue ou des réseaux sociaux ».

« Suite à une simple rumeur de ma présence à Goma, le régime a pris des décisions arbitraires… Cela témoigne du recul spectaculaire de la démocratie dans notre pays », a-t-il poursuivi.

Il sied de noter que ces déclarations interviennent dans un contexte où Joseph Kabila fait face à des accusations de trahison et de crimes de guerre, suite à la levée de son immunité parlementaire par le Sénat.

La Rédaction