La question de la levée des immunités de Joseph Kabila continue de susciter le débat, tant dans la sphère politique que dans la société civile. C’est notamment le cas de Jacques Issongo Mfutu, militant du mouvement citoyen LUCHA, qui dénonce l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques en République démocratique du Congo.

Pour appuyer ses propos, il met en lumière l’examen par le Sénat du réquisitoire portant sur la levée des immunités de l’ancien président Joseph Kabila.

« Depuis 2019, Joseph Kabila est présenté comme sénateur à vie. Pourtant, il n’a jamais siégé, ni prêté serment, ni même rempli ses obligations légales en tant que parlementaire. Son absence prolongée, qui aurait dû entraîner la perte de son mandat selon la loi, n’a jamais été sanctionnée. On ne peut donc pas “lever” une immunité qui n’a jamais été valablement acquise », précise-t-il dans une tribune adressée à notre rédaction.

Selon lui, l’examen de ce réquisitoire par la chambre haute du Parlement vise à affaiblir la démocratie au profit de l’arbitraire.

Par ailleurs, il critique l’attitude du président de la République, Félix Tshisekedi, qu’il accuse de ne pas avoir abrogé la loi relative aux privilèges accordés aux anciens chefs d’État. À cet égard, Jacques Issongo conclut que cette procédure de levée des immunités de Joseph Kabila constitue une diversion destinée à masquer l’absence de volonté réelle de réforme.

La Rédaction