Le débat autour du fédéralisme continue de battre son plein en République démocratique du Congo. Après avoir recueilli les avis négatifs de plusieurs politiques quant à cette approche portée par Olivier Kamitatu, porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, notre rédaction s’est tournée vers des citoyens lambda, qui ont sévèrement récusé cette thèse.

Pour certaines personnes, ce discours constitue un grand danger pour l’unité des Congolais, en raison de sa ressemblance avec une forme détournée de la balkanisation.

« Nous n’avons pas encore joui des retombées de la décentralisation. M. Olivier Kamitatu veut nous ramener le fédéralisme dans un contexte où les Congolais sont secoués par des divergences tribales ? Non merci ! », s’est exprimé un citoyen congolais.

Figurant parmi les Congolais ayant favorablement répondu à notre appel, Me Manich Ekofo, cadre du parti ENVOL, a balayé d’un revers de main cette thèse, qu’il qualifie d’inopportune pour le pays.

« Une forme détournée de la balkanisation, car il sera difficile de contrôler certains États », estime-t-il.

Dans la foulée, Providence Lokuli, activiste pionnier du mouvement Filimbi, a encouragé la cohésion nationale au sein des Congolais, précisant que la forme de l’État unitaire décentralisé demeure la meilleure face au projet de balkanisation qui guette la RDC.

« En faisant la rétrospective, nous trouverons que Patrice Émery Lumumba, Laurent-Désiré Kabila, Joseph-Désiré Mobutu et Joseph Kabila ont tout donné pour le renforcement de la cohésion nationale, afin de bâtir véritablement la nation congolaise. En ce moment de l’agression rwandaise et des occupations de nos territoires par les forces négatives, balancer dans la place publique l’idée d’un État fédéral serait fouler aux pieds la lutte de nos héros et des artisans de la construction de la nation congolaise, au profit des projets macabres de balkanisation de notre pays », a-t-il fait savoir.

La Rédaction