La thèse du fédéralisme, évoquée par Olivier Kamitatu, porte-parole de l’opposant Moïse Katumbi, a attiré l’attention de la plateforme politique LAMUKA, qui s’oppose fermement à ce mode de gouvernance.

LAMUKA a exprimé sa position par le biais de son porte-parole, Prince Epenge, lors d’une interview accordée à notre rédaction ce mardi 15 avril.

Pour le président du parti politique ADDCongo, se positionner en faveur du fédéralisme en RDC reviendrait à renier le combat mené par les pionniers de la politique congolaise pour l’unité nationale.

« Pour LAMUKA et l’ADDCongo, proposer de déchirer la Constitution afin de muter la RDC en un État fédéral est une insulte à la lutte de Lumumba et un crachat sur les efforts de Mobutu, qui avait fait de l’unité du Congo une question de vie ou de mort. Le terme fédéralisme, tel qu’évoqué, est un qualificatif sexy pour atténuer le choc du mot balkanisation. Même avec de la vaseline, ça ne passera pas », déclare-t-il.

Le porte-parole de la plateforme de l’opposition dirigée par Martin Fayulu a souligné que, pour toute personne connaissant l’histoire politico-administrative du pays, une telle proposition constitue ni plus ni moins qu’un acte de haute trahison, une stratégie, selon lui, inspirée par des puissances voisines désireuses de voir le Congo morcelé.

« Mais comment un pays qui n’a pas encore les moyens de sécuriser toutes ses frontières, un pays qui n’a pas une armée capable de garantir l’intégrité de son territoire, un pays qui n’exerce pas ce qu’on appelle l’autorité de l’État, peut-il s’aventurer sur ce type de terrain ? Autant nous avons combattu le projet funeste de Félix Tshisekedi de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir, autant nous combattons ce venin inspiré par l’étranger », a-t-il dénoncé, avant d’ajouter : « Que si vous êtes voleur dans l’État unitaire, vous le serez dans l’État fédéral, et même dans la confédération. Si vous êtes médiocre à Kinshasa, vous le serez aussi en province. »

Dans le même registre, il se dit convaincu que le véritable combat de tous les enfants du Congo, aujourd’hui, demeure la recherche du dialogue, afin de mettre un terme à la crise sécuritaire qui déchire la partie orientale du pays.

La Rédaction