Le prix Nobel de la paix 2018, Denis Mukwege, n’a pas manqué de réagir face à l’échec du sommet tripartite de Luanda, qui réunissait le président de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi, et le président rwandais, Paul Kagame, sous la médiation du président angolais, João Lourenço.

Dans un communiqué consulté par notre rédaction, Denis Mukwege a tiré la sonnette d’alarme sur l’importance de redynamiser l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, signé en 2013, afin de rétablir la paix dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Selon le Dr Mukwege, cet accord abordait de manière efficace les causes profondes des conflits qui persistent dans la région des Grands Lacs.

« Cette impasse des processus de Luanda et de Nairobi remet à jour l’impératif de redynamiser l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba pour la paix, la sécurité et la coopération, signé en 2013. Cet accord était le premier visant à s’atteler aux causes profondes du conflit et à mettre fin aux cycles de violence récurrents dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs africains », peut-on lire dans ce communiqué signé par le prix Nobel de la paix 2018.

Soulignant l’importance de la stabilité au cœur de l’Afrique, condition essentielle pour garantir la paix et la sécurité internationales, mais également cruciale pour l’économie mondiale et la transition énergétique, celui que l’on surnomme « le guérisseur des femmes » a lancé un appel à une mobilisation internationale. Il a insisté sur la nécessité d’élucider les causes du conflit, de sanctionner les pays responsables et de mettre un terme aux violences dans l’Est de la RDC.

« Il faut impérativement que les États-Unis d’Amérique, l’UE, la France, le Royaume-Uni et d’autres partenaires adoptent des sanctions politiques et économiques, et suspendent leur assistance militaire au Rwanda tant qu’il soutiendra le M23 et agressera la RDC, et tant que les États de régions ne respecteront pas de bonne foi les engagements pris au titre de l’Accord-Cadre », a-t-il insisté.

La Rédaction